décret tertiaire

Quels types de justificatifs faut-il pour OPERAT et le décret tertiaire ?

Le décret tertiaire impose aux propriétaires et occupants de bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000 m² une réduction progressive de leur consommation d’énergie. Pour démontrer leur conformité, ils doivent transmettre chaque année leurs données sur la plateforme OPERAT, gérée par l’ADEME. Mais quels documents doivent-ils fournir exactement ? C’est ce que nous allons détailler ici, en expliquant les justificatifs nécessaires, leur nature, leur forme, et comment bien les préparer.

Justificatifs à fournir lors de la déclaration OPERAT

Lorsqu’une entité déclare ses consommations sur OPERAT, elle doit justifier l’exactitude des données transmises. En effet, la transparence et la fiabilité sont essentielles dans le cadre du décret tertiaire. Le premier type de justificatif demandé concerne les consommations d’énergie. Il s’agit des factures énergétiques annuelles, détaillant les kWh consommés par type d’énergie (électricité, gaz, réseau de chaleur, etc.). Ces factures doivent impérativement couvrir toute l’année civile précédente.

Ces documents doivent être lisibles, horodatés, et comporter le nom de l’entité exploitante. Par ailleurs, si le bâtiment possède plusieurs compteurs, il faudra regrouper toutes les données dans un tableau synthétique. Ce tableau pourra être annexé à la déclaration annuelle sur OPERAT.

Justificatifs relatifs à la surface plancher

OPERAT exige également la justification de la surface plancher soumise au décret tertiaire. Cette donnée est cruciale pour établir l’intensité d’usage et déterminer les objectifs de réduction énergétique. Il faut donc fournir un justificatif officiel de la surface, comme un relevé cadastral, un plan d’architecte certifié ou une attestation de surface signée par un géomètre ou un architecte.

Si la surface change au cours du temps (agrandissement, restructuration), une mise à jour est requise, accompagnée des nouveaux justificatifs. Cela permet à OPERAT de recalculer la consommation de référence en toute transparence. De plus, ces documents doivent être conservés en cas de contrôle de l’ADEME.

Données sur les activités tertiaires exercées

Le décret tertiaire repose sur l’intensité d’usage des bâtiments. Ainsi, il est impératif d’indiquer l’activité exercée dans les locaux (commerce, bureaux, santé, éducation, etc.). Pour cela, un extrait Kbis ou une déclaration d’activité (URSSAF, INSEE) peut être requis. En complément, un tableau de répartition des surfaces par type d’activité est souvent demandé, notamment dans les bâtiments mixtes.

Ces éléments sont essentiels pour OPERAT afin d’attribuer des objectifs adaptés au secteur concerné. Par exemple, un centre commercial n’a pas les mêmes seuils de référence qu’un établissement scolaire. Plus les informations sont précises, plus l’analyse sera conforme à la réalité.

Justificatifs en cas de modulation des objectifs

L’un des aspects les plus techniques du décret tertiaire concerne les modulations d’objectifs. Celles-ci permettent de tenir compte de contraintes particulières comme un changement d’activité, des contraintes techniques ou patrimoniales. Pour justifier une demande de modulation, plusieurs pièces justificatives doivent être fournies.

Cela inclut notamment une étude énergétique démontrant l’impossibilité technique d’atteindre les objectifs, ou encore un rapport patrimonial expliquant les contraintes de préservation architecturale. Ces dossiers doivent être complets, réalisés par des professionnels qualifiés (BET, architecte du patrimoine…) et validés avant transmission sur OPERAT.

Comment bien archiver ses justificatifs ?

Il est important de ne pas seulement transmettre les justificatifs, mais aussi de bien les archiver. En effet, le décret tertiaire impose un suivi dans la durée, avec une actualisation annuelle des données. L’ensemble des pièces justificatives (factures, attestations, plans, rapports, etc.) doivent être conservées pendant au moins 6 ans. Cela permet de répondre rapidement en cas de contrôle de l’ADEME ou d’audit.

Nous conseillons aux entités assujetties de créer un dossier numérique structuré, par année et par type de document. Des outils de gestion documentaire ou des plateformes dédiées peuvent faciliter ce suivi. De plus, il est judicieux d’anticiper les changements et de préparer les justificatifs en amont de la date limite de déclaration.

Déclaration initiale : une étape clé à ne pas négliger

La déclaration initiale sur OPERAT est la base sur laquelle reposent toutes les années suivantes. C’est à cette étape que l’on définit la consommation de référence, les surfaces, et les usages. Chaque donnée doit être justifiée par des pièces solides et vérifiables. Si une erreur est commise à ce stade, elle pourra fausser les objectifs sur plusieurs années.

Ainsi, il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel de l’énergie ou à un AMO spécialisé. Ces experts connaissent parfaitement les exigences du décret tertiaire et peuvent sécuriser la déclaration. De plus, une première déclaration rigoureuse permet d’éviter des rectifications ultérieures souvent fastidieuses.

En conclusion : Anticipez pour mieux respecter le décret tertiaire

Respecter le décret tertiaire et la plateforme OPERAT ne s’improvise pas. Entre les données de consommation, les justificatifs de surface et d’activité, ou encore les modulations, chaque document a son importance. En anticipant la collecte et la conservation des justificatifs, vous gagnez du temps et évitez les sanctions.

N’attendez pas la dernière minute : organisez vos documents, appuyez-vous sur des professionnels, et veillez à la conformité de chaque justificatif transmis. Cela garantira une déclaration fluide et conforme sur le long terme. Pour en savoir plus sur le décret tertiaire, consultez ce guide complet.


FAQ : Justificatifs et décret tertiaire

Quels types de documents faut-il transmettre sur OPERAT ?
Les principaux justificatifs sont les factures d’énergie, les documents de surface plancher, les justificatifs d’activité (extrait Kbis, INSEE), ainsi que les pièces techniques pour les modulations.

Que faire en cas de changement d’usage ou de travaux ?
Il faut actualiser les données sur OPERAT et fournir les nouveaux justificatifs (plans, attestations, déclarations d’activité) afin d’ajuster les objectifs selon la nouvelle situation.

Les justificatifs doivent-ils être certifiés ?
Oui, dans la majorité des cas. Par exemple, les attestations de surface doivent être signées par un professionnel compétent (géomètre, architecte), et les études de modulation doivent être validées par un bureau d’études.


Dans certains cas particuliers, les acteurs du tertiaire peuvent se demander s’il est possible d’être exemptés ou de bénéficier de délais supplémentaires. Pour explorer ces options, il est utile de consulter un guide spécialisé sur le sujet. À ce titre, cet article sur peut-on obtenir une dérogation au décret tertiaire propose un éclairage complet et fiable, idéal pour comprendre les critères d’éligibilité et les démarches à suivre.

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