Le décret tertiaire, issu du décret n°2019-771 du 23 juillet 2019, impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² une réduction progressive de leur consommation d’énergie. Les objectifs sont ambitieux : -40% d’ici 2030, -50% en 2040 et -60% en 2050. Cette mesure concerne directement les acteurs du secteur tertiaire, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Lyon, en tant que métropole dynamique, et la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec ses spécificités géographiques et économiques, ne sont pas impactées de la même manière.
Cet article analyse les différences d’application du décret tertiaire entre la ville de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes, en examinant les spécificités locales, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées.
Contexte et impact du décret tertiaire sur Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes
La particularité de Lyon : une concentration urbaine dense
Lyon est une métropole attractive avec un parc immobilier tertiaire très dense et diversifié :
- Immeubles de bureaux,
- Commerces,
- Hôtels et résidences de services,
- Établissements publics (universités, hôpitaux, etc.).
Cette concentration facilite la mutualisation des ressources et des compétences pour la mise en conformité. L’accompagnement y est plus structuré, avec la présence d’acteurs spécialisés en performance énergétique et d’aides financères plus accessibles. Cependant, les bâtiments historiques, nombreux dans l’agglomération lyonnaise, constituent un frein à l’application du décret en raison de leurs contraintes architecturales et patrimoniales.
Une région contrastée : entre zones urbaines et rurales
Auvergne-Rhône-Alpes, l’une des régions les plus vastes de France, présente une grande disparité de situations :
- Des zones urbaines dynamiques (Grenoble, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand),
- Des secteurs ruraux où les bâtiments tertiaires sont plus dispersés,
- Une part importante de locaux industriels et artisanaux qui interagissent avec le tertiaire.
L’application du décret tertiaire dans ces zones est plus complexe. L’accès aux solutions d’efficacité énergétique y est souvent limité, faute de prestataires locaux et de financements adaptés.
Différences d’application du décret tertiaire entre Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes
Accessibilité aux ressources et accompagnement
À Lyon
- Les entreprises ont accès à des bureaux d’études thermiques et des spécialistes de la performance énergétique.
- Les aides locales (subventions, accompagnement ADEME, dispositifs régionaux) facilitent l’engagement.
- La Ville de Lyon et la Métropole ont mis en place des incitations pour aider les entreprises à respecter le décret.
Dans le reste de la région
- Les ressources sont plus rares en dehors des grandes agglomérations.
- Les aides financères sont souvent perçues comme inadaptées aux réalités des petites entreprises locales.
Contraintes techniques et urbanistiques
- Lyon : De nombreux bâtiments historiques compliquent la mise en place de solutions standardisées (exemple : isolation thermique par l’extérieur souvent impossible).
- Reste de la région : Dans les zones rurales, l’enjeu est plutôt la modernisation de bâtiments vieillissants éloignés des réseaux de chaleur et difficilement raccordables à des systèmes économes.
Sensibilisation et mobilisation des acteurs
- 💡 Lyon : Les entreprises et institutions sont globalement sensibilisées aux enjeux énergétiques.
- 📝 Région : Moins de campagnes d’information et des difficultés à mobiliser les petits acteurs du tertiaire.
Enjeux et solutions pour optimiser la mise en conformité
À Lyon
- Favoriser les projets collaboratifs : mutualisation des études thermiques et des solutions.
- Exploiter le réseau de chaleur urbain : Lyon bénéficie de plusieurs réseaux de chaleur écologiques.
- Soutenir les bâtiments historiques : adaptation des solutions aux contraintes patrimoniales.
En Auvergne-Rhône-Alpes
- Renforcer l’offre de conseil en énergie dans les territoires moins urbanisés.
- Améliorer les dispositifs d’aide pour inciter les petites entreprises à investir.
- Développer des solutions locales comme l’utilisation des énergies renouvelables locales (bois, solaire, hydroélectrique).
Conclusion
L’application du décret tertiaire varie fortement entre Lyon et le reste de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Lyon bénéficie d’un accompagnement plus dense et de solutions techniques adaptées à un contexte urbain. En revanche, les territoires ruraux de la région doivent relever des défis supplémentaires liés à la dispersion des bâtiments, au manque d’experts locaux et aux coûts d’investissement plus élevés.
Que vous soyez à Lyon ou ailleurs en Auvergne-Rhône-Alpes, il est essentiel d’anticiper les obligations du décret tertiaire. Pour vous aider à respecter les exigences réglementaires et optimiser vos coûts, n’hésitez pas à contacter nos experts.
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